La mémoire de la peau, conte hybride qui mêle récit et dessin d’animation; un mode de narration unique pour une histoire qui se rejoue chaque fois devant le public. Entre science et magie, Humphrey Lapeau mène l’enquête. A partir du moindre échantillon de peau, toute la vie d’un être humain peut être récapitulée et dévoilée par un procédé d’imagerie archéographique audacieux.

Après Frankenstein, c’est la peau d’Ulysse qui est mise à nue. Pénélope et les prétendants, Polyphème le cyclope, Calypso… Au travers de son Odyssée dans les mers, les mythes et les peuples du bassin méditerranéen, nous partons dans une odyssée d’un genre nouveau. Un voyage initiatique qui ne se déroule pas seulement au travers de la géographie des territoires inexplorés, mais aussi dans la cartographie d’un monde que l’œuvre a inspiré au fil de l’histoire : peinture, littérature, musique, cinéma…

C’est à cette odyssée exploratoire que nous sommes conviés via le mode numérique qui cherche vitesse et pertinence.

chant IX – Le Cyclope –

Ulysse et les siens sentent leur cœur éclater, sous la peur de ce monstre et de sa voix terrible. Et quel effroi quand s’élançant vers eux, le cyclope en attrape un et comme un chien le rompt contre terre pour en faire son souper. Entrailles, viandes, moelle, os, il ne laisse rien. Quels sanglots, quels cris, quels torrents de larmes.

Après l’effroi, la vengeance roule au gouffre du cœur d’Ulysse. Mais que faire ? lui planter son glaive au ventre ? Enfermés avec lui, ils périssent encore car l’énorme rocher dont le Cyclope avait bouché la haute porte de la grotte, jamais leur bras à eux n’auraient pu l’enlever…